Sous les caresses maternelles,
Nous grandissons dans un doux nid,
Impatients d'avoir des ailes,

Pour voltiger vers l'infini.
Les méchants ingrats que nous sommes !
Semeurs de terribles tourments,
A peine sommes-nous des hommes,
Nous faisons souffrir les mamans.
A peine sommes-nous des hommes,
Nous faisons souffrir les mamans.

Joyeux bambins, chers petits anges,
Changés vite en petits démons,
Gazouillez comme des mésanges,
Vos gais propos, nous les aimons.
Mais comme nous faisions naguère,
Quand défilaient nos régiments,
Ne parlez jamais de la guerre,
Car ça fait trembler les mamans.
Ne parlez jamais de la guerre,
Car ça fait trembler les mamans.

Lorsque vous serez dans la vie,
Livrés à vous-mêmes, un jour,
Sans défaillance et sans envie,
Luttez pour vivre à votre tour.
Et si le sort met en déroute
Les fiers espoirs de vos romans,
Ne quittez pas la droite route
Car ça fait pleurer les mamans.
Ne quittez pas la droite route
Car ça fait pleurer les mamans.

Puis redoublez de gentillesse
Lorsque leurs cheveux seront blancs,
Pour mieux égayer leur vieillesse,
Redevenez petits enfants.
Entourez-les de vos tendresses,
Soyez câlins, soyez aimants,
Ne ménagez pas vos caresses,
Ça fait tant plaisir aux mamans.
Ne ménagez pas vos caresses,
Ça fait tant plaisir aux mamans.

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