Album: (Fr)agiles

Nous vivions comme des frères
au village de notre enfance
sur la place, on avait tout pour être heureux

quand les femmes au marché
ont porté des nouvelles de la guerre
elles avaient, ce jour-là, des larmes
plein les yeux

que font les miens loin du pays
pour quel enfer, quel dieu
et combien faudra-t-il encore de vies
À croiser le fer et le feu

si on pouvait recommencer
tout arrêter
Écrire l´histoire à notre idée
tout effacer
et que reviennent au moins
tous ceux qui sont trop loin
qui sont partis pour rien
poser les armes et vivre enfin
redevenir humains

quand les plaies sembleront fermées
il restera pourtant
au long des routes et sous les champs de blé
tant de bombes à retardement

pour les dégâts collatéraux
s´adresser au dernier bureau
au comptoir des bonheurs perdus
le guichet ne désemplit plus

les chemins vers la liberté
terrain miné
sont jalonnés d´emprisonnés
de voix étouffées
et de maisons désertes
aux rues abandonnées
dans des villages entiers
des otages aux vies menacées
pour leur couleur, leurs idées

terre humaine
tous les hommes ont un rêve
À partager autour de toi
ma terre humaine
que tous tes peuples se lèvent
et reviennent à la raison
pour vivre ensemble dans la paix
avec toi

si on voulait tout commencer
aujourd´hui
bâtir le monde à notre idée
trouver la paix qu´ils ont cherchée en vain
qu´ils ont cherchée si loin
pour nous offrir, un jour, enfin
des lendemains

sur la terre
sur ma terre humaine

nous vivions comme des frères
au village de notre enfance
sur la place, on avait tout pour être heureux
on avait tout pour être heureux
etre heureux

(Merci à Dandan pour cettes paroles)

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