Quelquefois j'me réveille la nuit
Et j'écoute la vie qui s'égoutte
Sur le toit la pluie tambourine

La complainte des rêves qu'on esquinte

Et j'entends les cancans
Et les coups de poings des tintouins
Le fracas des tracas
Et ça lutte et ça s'dispute
Quel tintamarre au ciel de la nuit...

Et je m'envole
Vers le jardin de mes soucis
Je me console
Je suis chez moi, je suis d'ici
Je vire, je vole
Ce sont mes chardons, mes orties
Mes herbes folles
Mes ronces et toute ma pharmacie

Je traverse
Les massifs de tarabuste
Les averses
La forêt des idées noires
Jusqu'à ce banc là où tu m'attends...

Mais quelquefois j'me réveille la nuit
Et j'écoute ces pas sur la route
J'ai si froid, si t'étais parti
Labyrinthe des rêves qu'on éreinte

Et j'entends les contretemps
Les anicroches et tout ce qui cloche
Et le train des chagrins
Tous les drames et les chicanes
Toute la bile noire au ciel de la ville...

Et je m'envole
Vers le jardin de mes soucis
Ma camisole
Mon bel amour, mon éclaircie
Je vire, je vole
Parmi les chardons, les orties
Les herbes folles
Les ronces et toute ma pharmacie

Les salades
Du chiendent qui s'fait les dents
Barricades
Ça s'chamaille dans les charmilles
Mais t'es là bien tranquile sur ton banc...
Mon tendre amour, mon cher soucis

Ma belle misère
Mon lac de mélancolie
Fleur de cerf
Ma pleine lune, mon éboulis
Mes p'tites îles
Mon cœur, ma vénéneuse...

Mon tendre amour, mon cher soucis...

Dans le jardin
Dans le jardin de mes soucis...

(Merci à {Bal de ballon} pour cettes paroles)

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